Will Oldham est le caméléon du rock américain : bardé de pseudonymes divers (Bonnie Prince Billy, Palace, Palace Music, Palace Brothers, Superwolf, etc.), à l'aise lorsqu'il reprend des titres d'AC/DC comme lorsqu'il interprète ses propres chansons, initiateur de mouvements baptisés par les prescripteurs du bon goût cow-punk, melancountry, icône malgré lui des jeunes white-trash en mal de racines, il a perverti l'Americana (cette soeur bien fagotée du country rock) afin de lui donner ses accents les plus primitifs et écorchés.
On pourrait, au sujet de Will Oldham, détailler le catalogue des ses fans les plus illustres (Sonic Youth, Cat Power, Johnny Cash, dEUS, Calexico...) ou encore égrener la litanie de ses collaborations passées (Björk, Jason Loewenstein, Tortoise, Silver Jews, Sage Francis, Jason Molina, Steve Albini) afin de mieux comprendre son impact sur le rock d'aujourd'hui.