Avec Daniel Darc, il y a toujours un vertige. Ce n’est pas seulement parce qu’il convoque des zéniths ou parce qu’il est remonté des abysses. C’est aussi une sensation horizontale : on le croit près de soi et soudain, on réalise qu’il s’est matérialisé là-bas au loin, là où les parallèles se rejoignent. Extrême, fervent, doux, radieux, désespéré, secoué de larmes et ivre de générosité, habité par la mort et éperdu de vie. Ailleurs, cela s’appellerait blues, morna, lied, gospel, rebetiko. Ici, cette folie d’aimer s’appelle Daniel Darc.
Le Bikini le 29 février 2012